Faits saillants
Sam Ramadori
Président-directeur général, BrainBox AI
Les États-Unis et le Canada se sont engagés à respecter l'Engagement mondial sur le méthane de la COP28 de l'an dernier. Avec ces principaux acteurs, d'autres pays vont probablement emboîter le pas — une tendance qui pourrait influer sur les prix des aliments et de l'énergie, poussant davantage des pays à se tourner vers l'énergie propre et les technologies de l'IA pour gérer cette transition.
Tous les regards sont tournés vers le méthane à la suite du Sommet mondial de l'action pour le climat tenu à Dubaï à la fin de 2023, où des mesures importantes ont été prises pour réduire les émissions de méthane. Des pays comme les États-Unis et le Canada sont même allés jusqu'à proposer de nouvelles règles et de nouveaux règlements sur les secteurs de l'agriculture, du pétrole et du gaz. Alors, pourquoi est-ce important?
Il est clair que le monde prend la réduction du méthane au sérieux. Récemment, l'UE a décidé de mettre en œuvre une loi à partir de 2030 visant à réduire les émissions de méthane dans les importations de pétrole et de gaz. De plus, le Royaume-Uni a été l'un des premiers à signer l'Engagement mondial sur le méthane lors de la COP26 en 2021, s'engageant à réduire de 30 % les émissions de méthane d'origine inhumaine d'ici 2030.
Le Royaume-Uni a déjà fait des progrès importants, surtout dans le secteur de l'énergie, en réduisant ses émissions de méthane de 84 % au cours des deux dernières décennies. Cependant, ces réductions de méthane, bien qu'elles soient bonnes pour le climat, signifient que les pays producteurs d'énergie et de produits agricoles peuvent être confrontés à des contraintes financières plus serrées.
C'est un point sur lequel le Dr Valeri Sokolovski, professeur adjoint de finances à l'Université de l'Alberta, nous met en garde. « Le Royaume-Uni a fait un travail formidable pour réduire ses émissions de méthane, mais ses efforts se sont stabilisés au cours des dernières années. Parallèlement, le Royaume-Uni connaît l'inflation la plus élevée de toutes les économies avancées du G7, principalement attribuable aux prix des produits alimentaires et du gaz. La réduction de tout méthane supplémentaire pour le Royaume-Uni sera associée à des coûts plus élevés pour ses secteurs de l'agriculture et de l'énergie... et ces coûts finiront inévitablement par toucher les consommateurs finaux, y compris les entreprises et les ménages. Bref, bien que les réductions des émissions de méthane soient clairement essentielles à la santé climatique, elles sont susceptibles de faire grimper les prix de l'énergie et des aliments à court terme. »
Cette prédiction repose sur le fait que le passage à des pratiques plus durables dans ces secteurs est coûteux. En fait, à lui seul, le secteur pétrolier et gazier dépense actuellement environ 520 $ US pour chaque tonne de méthane réduite.
La technologie de l'IA joue un rôle clé dans la résolution de ces défis économiques et environnementaux. Il peut détecter et surveiller les fuites de méthane (réduction des temps d'arrêt de l'équipement, des coûts d'entretien et des inefficacités opérationnelles), améliorer les pratiques agricoles et améliorer l'efficacité de la gestion des déchets.
Les avantages de l'utilisation de l'IA dans ces cas ont incité le Royaume-Uni, les États-Unis et le Canada à investir massivement dans les technologies propres et les énergies renouvelables, l'IA jouant un rôle central dans la gestion de cette transition grâce à son évolutivité rapide, à sa flexibilité, à sa rentabilité et à son adéquation aux applications industrielles à grande échelle.
Mais l'IA ne sera pas seulement utile aux grandes industries qui naviguent dans la transition vers une réduction des émissions de méthane. Comme le souligne le Dr Sokolovski, les prix du pétrole et du gaz augmenteront en raison du durcissement des politiques d'émissions, ce qui incitera les particuliers et les entreprises à rechercher des solutions d'optimisation énergétique. « Par conséquent, nous verrons l'IA de plus en plus déployée, par exemple, dans les grands bâtiments pour optimiser la consommation d'énergie, se faire un chemin dans les systèmes de CVC et les systèmes de gestion de l'énergie pour s'assurer qu'aucun kilowattheure n'est gaspillé. »
Nous pourrions dire que la dépendance croissante à l'égard de l'IA reflète le mouvement mondial vers la réduction des émissions de méthane. Dirigé par des pays comme le Royaume-Uni, l'UE, les États-Unis et le Canada, ce mouvement favorise les progrès dans les technologies propres et l'IA, remodelant la façon dont les entreprises et les consommateurs abordent leur consommation d'énergie.
À mesure que les restrictions sur le méthane font grimper les prix de l'énergie, le passage aux outils d'optimisation de l'énergie renouvelable et de l'IA s'intensifiera. Cette transition, bien que difficile, présente des possibilités prometteuses de croissance durable et d'innovation, plaçant la technologie au cœur de la résilience environnementale et économique.
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