La conférence sur le climat COP28 qui s’est tenue à Dubaï s’est achevée et, bien que nous ayons constaté des progrès dans des domaines tels que l’abandon des combustibles fossiles, la lutte contre les émissions de méthane et le traitement des émissions de refroidissement, le monde a encore un long chemin à parcourir. J’ai eu la chance d’être aux premières loges de la conférence. Voici mes cinq principales conclusions.
Le sentiment qui a prévalu tout au long de la COP28 est que la situation climatique est urgente et qu’il est donc nécessaire d’agir. Nous n’avons plus le loisir de nous fier uniquement aux méthodes conventionnelles. L’état actuel de notre planète exige plutôt des approches audacieuses et novatrices. De plus, bien qu’une décarbonisation efficace exige de prendre des risques et d’adopter des stratégies qui peuvent sembler radicales, ces mesures sont nécessaires pour contribuer à freiner le changement climatique.
La coopération entre les pays et les secteurs est essentielle à la réduction rapide des émissions. C’est pourquoi l’engagement des États-Unis et du Canada (ainsi que de grandes organisations) en faveur de l’Engagement mondial sur le méthane et de l’Engagement en faveur du refroidissement mondial est particulièrement encourageant, car il crée un précédent qui incitera d’autres pays à suivre cet exemple.
Plus les nations et les organisations (grandes et petites) s’unissent pour réduire leur empreinte carbone, plus notre capacité à encourager l’innovation et à créer une synergie d’expertise et de ressources sera grande, ce qui rendra la tâche colossale de la décarbonisation à grande échelle plus réalisable et inspirera l’action mondiale.
Le Québec et le Canada sont profondément engagés dans la lutte contre le changement climatique, en tirant parti de leurs ressources et de leur expertise pour susciter des changements significatifs, notamment grâce aux progrès réalisés dans les technologies vertes et les technologies propres. En effet, le Québec est réputé pour son leadership en matière d’énergie hydroélectrique et, dans l’ensemble, le Canada est en passe d’atteindre son objectif climatique intermédiaire.
De plus, le Québec et le Canada soutiennent activement la recherche et le développement de technologies durables et ont mis en œuvre de nombreuses stratégies pour réduire les émissions de carbone. Il s’agit notamment de la Stratégie québécoise de recherche et d’investissement en innovation 2022-2027 et de la Stratégie ministérielle de développement durable 2023-2027 du Conseil national de recherches du Canada – des engagements qui reflètent notre compréhension du rôle essentiel de l’innovation environnementale et du développement de technologies durables.
Certes, les bâtiments deviennent plus efficaces sur le plan énergétique, mais pour nous aligner sur les objectifs climatiques mondiaux, nous avons encore besoin d’une amélioration de 15 %. Ce défi est d’autant plus important que la surface des bâtiments devrait doubler d’ici 2060, ce qui accroît la demande de solutions efficaces sur le plan énergétique – un fait que la nouvelle initiative Buildings Breakthrough a mis en évidence.
De plus, bien que les investissements dans le secteur de l’immobilier soient en hausse, il y a encore un besoin substantiel d’augmentation des financements à canaliser vers les solutions énergétiques – en particulier les données et l’IA – afin d’atteindre les objectifs nécessaires.
Les systèmes de CVC, en particulier les technologies de refroidissement passif et urbain, ont également fait l’objet d’une attention particulière. Cela met en évidence le rôle du chauffage et du refroidissement dans la stratégie plus large de l’efficacité énergétique et de la lutte contre les changements climatiques.
Une fois de plus, le sommet de la COP a souligné que, bien que des avancées significatives aient été réalisées (comme en témoignent les engagements, les actions et l’adoption accrus des pays et des organisations), le chemin à parcourir est encore long et complexe – et le défi de l’amélioration de l’efficacité énergétique dans les espaces de bâtiments en expansion rapide dans le monde souligne la nécessité d’une innovation et d’un investissement continus.